Crises d’angoisse, phobies : comment s’en débarrasser ?

Quelles sont les causes ?

Il faut tout d’abord savoir que de manière générale, la peur est une réaction normale et saine. Elle a en effet un rôle de protection, et ce, depuis la nuit des temps.

Différentes causes vont transformer cette peur en crise d’angoisse et je vais en développer 2 :

- La pensée négative :

Une pensée régulièrement inquiète, associée à de fortes émotions négatives, modifie les structures de notre cerveau. Lorsque que nous avons pour la première fois une crise de panique, et que nous appréhendons chaque jour que cette crise refasse surface, nous allons déclencher une peur de la peur et ce schéma de pensée va devenir automatique. Pour reprendre l’explication Du psychothérapeute allemand Klaus Bernhardt dans son livre Pour en finir avec les crises d’angoisse qui m’a inspiré cet article, Le neuroscientifique Eric Kandel a pu clairement démontrer que "toutes nos pensées et impressions sont sauvegardées dans notre cerveau sous forme de connexions synaptiques. Plus les émotions à la base de ces pensées sont fortes, peu importe qu’elles soient positives ou négatives, plus ces réseaux neuronaux présents dans notre tête deviendront puissants. Des pensées négatives fréquentes créent ainsi ce qu’on pourrait appeler la base neurobiologique des crises de panique".

Pour expliquer plus simplement, plus nous allons alimenter des pensées négatives, plus nous orienterons notre cerveau vers la peur et plus nous l’éloignerons de la joie et la sérénité. De plus, il explique également que notre cerveau travaille en permanence pour soulager autant que possible notre esprit conscient. Dès que notre cerveau a identifié des enchaînements récurrents de mouvements ou de pensées, il les déplace du cerveau au cervelet où ils sont alors exécutés automatiquement par le subconscient, afin que votre esprit conscient dispose d’autant de mémoire vive que possible pour des tâches nouvelles et encore inconnues. Vous l’aurez donc compris, une bonne façon de se débarrasser de ces peurs et crises d’angoisse est d’apporter à notre cerveau un autre schéma de pensée.

- Les bénéfices secondaires :

Par exemple, une personne dont le partenaire ne serait présent et prévenant uniquement quand elle fait des crises d’angoisse, en déclenchera inconsciemment pour attirer son attention.

Une autre qui aura un problème de compatibilité avec une personne dont la maison nécessite de passer sous un tunnel ou sur un pont pour s'y rendre, pourra avoir une phobie de ceux-ci, lui permettant ainsi de ne plus avoir à se rendre chez elle.

Identifier le bénéfice secondaire peut donc permettre d’en finir avec nos peurs.

Les crises d’angoisse sont finalement un acte d’amour et de protection de notre subconscient.

La première étape et la plus importante va donc consister à démasquer le véritable déclencheur.

J’ai reçu plusieurs personnes souffrant de phobies qui avaient fait auparavant de nombreuses thérapies avec des psychologues différents, mais aussi de l’hypnose et de l’EMDR. Ces personnes avaient le même point commun en arrivant à mon cabinet : elles n’allaient pas mieux et n’en pouvaient plus.

Dès le premier RDV, pour chacune de ces personnes, laissant parler mon intuition, j’ai pu identifier la véritable source de leur phobie : un manque affectif pour l’une, un besoin de sécurité non assouvi pour une autre ….. Nous avons donc compris, ensemble, pourquoi toutes les thérapies précédentes avaient échoué et nous avons pu travailler sur le véritable déclencheur.

Autre exemple concret et personnel : en 2021, ma fille, qui avait alors 8 ans, a eu de violentes crises d’angoisse. Pourtant habituée à rester seule à la maison le mercredi matin avant le covid, elle m’appelait en panique, elle avait peur de rester seule à la maison. Un méchant allait rentrer dans la maison, elle en était persuadée. Nous l’avons tout de suite emmenée voir un psychologue qui m’a rassurée en me disant que j’avais trouvé seule la réponse : je venais de passer 18 mois « confinée », les médecins ne cessaient de me dire que j’étais une personne à risque et que si j’avais le covid ce serait dangereux pour moi. Les crises d’angoisse ont commencé quand j’ai repris le travail en présentiel. J’ai rapidement identifié que le « méchant » était en fait le COVID et qu’elle avait peur non pas pour elle mais pour moi. En essayant de m’empêcher d’aller au travail pour rester avec elle, elle allait ainsi me protéger, c’était là son bénéfice secondaire.

Alors si vous aussi vous en avez assez de vivre dans la peur, si vous aussi vous en avez assez des crises de panique, si vous aussi vous avez tout tenté, contactez moi et ensemble nous chercherons le déclencheur, ensemble nous chercherons le chemin vers la sérénité.