Au sortir des attentats du 11 septembre 2001, David GRAND a été confronté à un grand (quel jeu de mots !) nombre de traumatismes. C’est 1 an et demi plus tard, sans chercher consciemment à inventer une nouvelle méthode, qu’il a découvert le brainspotting. Je vous passe l’histoire complète de cette découverte que vous trouverez aisément sur la toile.
La devise du brainspotting est : « la direction de votre regard influence la façon dont vous vous sentez ». Si quelque chose vous ennuie, la perception que vous en avez changera littéralement si vous portez votre regard à droite ou s’il se dirige vers la gauche. Nos yeux et notre cerveau sont étroitement liés. Les signaux envoyés par nos yeux sont traités en profondeur dans le cerveau. Le cerveau est une machine qui traite, digère et organise toutes nos expériences. Un traumatisme peut perturber la capacité du cerveau à le traiter et certains éléments pourront rester figés sans jamais être retraités. Le brainspotting se sert de notre champ de vision pour trouver où se situe ce traumatisme dans notre cerveau. (D.GRAND 2023).
Tout comme l’EMDR, j’ai toujours été intriguée par cette thérapie. Je me suis formée, et pourtant, je ne l’ai pas expérimentée tout de suite. Je l’ai analysée sous toutes ses coutures, je l’ai testée sur mes proches et je me suis lancée.
Comme vous allez pouvoir le découvrir avec les récits de séances ci-dessous, j’ai bien fait de croire en cette thérapie. Par respect de la confidentialité, les prénoms ont été changés. Au lieu de vous décrire, à la façon d'un livre les différentes étapes de cette thérapie, il me semblait plus intéressant pour vous de pouvoir visualiser, au travers de ces récits, le bénéfice apporté par cette thérapie.
- FRANCIS et ses crises d’angoisse
Francis, 45 ans, me contacte car à chaque fois qu’il fait une formation et qu’il doit se présenter, une énorme angoisse monte. Il ne se sent pas bien, il a envie de pleurer, il a du mal à respirer …. Il a une formation dans 1 semaine, il ne veut pas revivre ça une nouvelle fois. Je le reçois rapidement pour faire un diagnostic. Quand il était enfant il se sentait très mal à l’école. Il ne se souvient que de brimades, de son mal-être, de la place qu’il ne trouvait pas parmi les autres. Comme bon nombre d’hypersensibles, il se sentait différent et constamment montré du doigt par les instituteurs, profs et élèves. Bien entendu, le lien a été rapidement fait avec sa problématique.
Nous avons rapidement pris le second RDV pour lui permettre de faire une première séance de brainspotting afin qu’il puisse se rendre et participer à cette formation sereinement.
Après avoir identifié dans quelle partie de son cerveau était bloqué son trauma, j’ai procédé à plusieurs courtes séquences de 3 min en maintenant mon pointeur sur le point identifié au préalable. Si à la première séquence le point qu’il ressentait au niveau du plexus solaire était très douloureux, dès la seconde séquence, cette douleur a diminué jusqu’à disparaître à la 4ème séquence.
Je vous passe la clôture de cette séance et je passe au jour J, le fameux 1er jour de formation lors duquel il devait se présenter. Quel plaisir de recevoir un message qui m’indiquait que l’angoisse n’a pas fait d’apparition et qu’il y avait eu, tout au plus, une légère appréhension. Cette première séance a transformé la vie de Francis. Le travail cognitif que je lui ai proposé en parallèle l’aide désormais à apaiser ses appréhensions.
- CINDY et son trouble de l’angoisse généralisé
Cindy, 25 ans, est une jeune fille extraordinaire. Elle me contacte car cela fait 2 ans qu’elle souffre : elle ne sort plus de chez elle, donc ne peut plus travailler. Elle est en constante hypervigilance, elle est oppressée, elle a des douleurs musculaires.
Après avoir expérimenté plusieurs thérapies qui n’ont eu aucun effet sur elle, elle décide de me contacter et arrive à venir à mon cabinet, accompagnée de 2 de ses proches. La première séance est difficile, les pleurs l’envahissent en me racontant les 2 agressions qu’elle a subit chez elle par des personnes externes qui ont une première fois pénétré dans son appartement et une seconde fois qui ont tenté d’y pénétrer. Cette jeune fille s’est qui plus est construite avec des parents défaillants, ce qui rajoute une profonde tristesse à son récit, un désespoir même.
Je décide dès la séance suivante d’utiliser le brainspotting. La première séquence est là aussi très intense, beaucoup plus encore qu’avec Francis. Elle a du mal à garder son regard fixe sur le point identifié, elle a mal partout, des images lui reviennent. Contre toute attente, ce ne sont pas les images de ces agressions qui lui reviennent ….. mais des images de son enfance, des traumatismes vécus durant son enfance. Les 2 premières séquences sont fortes en intensité, elle pleure, elle ne comprend pas ces images. « Pourquoi je pense à ça maintenant, pourquoi mon père m’a fait tout ça ?» me répète-t-elle …..
Les séquences suivantes lui permettent de s’apaiser. Petit à petit son corps se libère des douleurs, elle se sent bien, elle sourit.
Nous clôturons la séance avec l’espoir d’un avenir meilleur.
Le lendemain, elle est fière et heureuse de me raconter son succès du jour : elle a réussi à sortir seule et à faire le tour des commerces où elle devait se rendre.
Nous allons continuer cette thérapie, mais cette fois-ci avec la bonne cible, chose que nous n’aurions pas pu faire sans le brainspotting. Quelques séances supplémentaires mixées à une thérapie cognitive vont lui permettre rapidement, j’en suis certaine, de reprendre une vie normale.
Aujourd’hui, après avoir testé l’EMDR et l’IMO, j’utilise essentiellement cette thérapie. Elle est simple à mettre en place mais surtout ultra performante.
Alors si vous aussi vous voulez vous libérer de vos angoisses, de vos traumatismes, si vous aussi vous voulez tester le brainspotting, trouvez le ou la bon(ne) thérapeute et foncez ! Je vous souhaite la même libération que Francis et Cindy.
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